Immortalité
L’HYMNE D’ATON «
Splendide est ton lever à l’horizon du ciel, tu
les lies pour ton fils bien-aimé. Quand tu disparais à l’occident du ciel, La terre s’illumine quand tu te lèves sur l’horizon
; Tu as fait la terre selon ton désir, toi seul, Tes rayons nourrissent tous les champs, Depuis
que tu as créé la terre, le fils de Rê qui vit par Maât, le Seigneur des
Couronnes, (-1360 av JC) texte retrouvé sur la tombe de Ay
Adoration de Rê-Horakty :
adoration du roi des deux Terres Tu apparais dans la
perfection de ta beauté Dans l'horizon du ciel, Disque vivant, Créateur de
Vie ; Tu te lève dans l'horizon d'orient Tu emplis chaque contrée de ta
perfection. Tu es beau, grand, brillant, Elevé au-dessus de tout l'univers, Tes
rayons entourent les contrées Jusqu'à la limite de tout ce que tu crées. Tu es
le principe solaire, Tu régis les pays jusqu'à leurs extrémités Tu les lies
pour ton fils que tu aimes. Tu t'éloigne, Tes
rayons touchent pourtant la terre, Tu es devant nos yeux Ton chemin demeure
inconnu Tu te couche dans l'horizon occidental, L'univers est dans les
ténèbres, comme mort. Les hommes dorment dans leurs chambres, La tête
enveloppée, Personne ne reconnaît son frère. Dérobe-t-on leurs biens sous leur
tête, Ils ne s'en aperçoivent pas. Tous les lions sortent de leurs repaires
Tous les reptiles mordent. Le monde gît dans le silence, C'est la plus profonde
ténèbres. Son créateur se réponse dans l'horizon. Tu te lèves à l'aube, à
l'horizon Tu rayonnes, disque solaire, dans le jour, Tu dissipes les ténèbres
Tu répands tes rayons. Le double pays est en fête, Les hommes s'éveillent, Ils
se tiennent debout sur leur pieds. C'est toi qui fais qu'ils se lèvent. Leur
corps devenu pur, ils s'habillent, Leur bras font des gestes d'adoration à ton
lever. L'univers entier se met à l'œuvre, Chaque troupeau est satisfait de son
herbage Arbres et herbes verdissent, Les oiseaux, volant ailes déployées hors
de leur nids font des actes d'adoration à ta puissance vitale. Tous les animaux
sautillent sur leur pattes tous ceux qui volent, tous ceux qui se posent,
Vivent à ton lever. Les bateaux font voile, En montant et en descendant le
courant, Chaque jour est ouvert Tu apparais. Dans la rivière, les poissons font
des bonds Vers ton visage, Tes rayons pénètrent au cœur de la Très Verte. Tu fais que l'embryon
naissent chez les femmes Tu produits la semence chez l'homme, Tu donne vie au
fils dans le sein maternel, Tu le mets en paix Avec ce qui arrête les larmes.
Tu es la nourrice De celui qui s'abrite encore dans le sein, Tu donne
constamment le souffle Pour donner vie à toute créature. Au moment ou la
créature sort de la matrice pour respirer, Tu ouvre sa bouche complètement, Tu
offres ce qui lui est nécessaire. Le petit oiseau est dans son œuf, Il pépie
dans sa coquille, Tu lui donnes le souffle à l'intérieur, Tu lui donne vie. Tu
as ordonné pour lui Un temps de gestation mesuré avec rigueur, En le rendant
complet ; Il brise sa coquille de l'intérieur, Il sort de l'œuf, il pépie
A l'instant fixé, Il sort et marche sur ses pattes. Comme sont nombreux les
éléments de ta création, Caché à nos yeux, Dieu unique sans égal Tu crées
l'univers selon ton cœur conscience, Alors que tu étais seul. Hommes, troupeaux,
animaux sauvages, Tout ce qui vit sur terre Se déplaçant sur ses pieds Tout ce
qui est dans les hauteurs Et vole, ailes déployées Les pays de Syrie et de
Nubie, Le pays d'Egypte, Tu place chaque homme en sa fonction Tu lui octroies
ce qui lui convient. Les langues sont multiples Dans leur manière de
s'exprimer, Leurs caractères et différents, La couleur de la peau est
distincte, Tu as différencié les peuples étrangers. Tu crée un Nil dans le
monde inférieur, Tu le fait surgir selon ta conscience Pour donner vie aux
Hommes d'Egypte. selon la manière que tu l'as fait pour toi-même. Tu es leur
Maître Tu te soucies d'eux, Maître de toutes contrées, Tu te lèves pour elles
Disque du jours grand de dignité, tu donnes la vie à tout pays étranger, même
éloigné, Tu places un Nil dans le ciel Il descend pour eux, Il donne forme aux
courants d'eau Pour arroser leurs champs et leurs villes. Que tes dessins sont
excellents, O Seigneur d'éternité, Le Nil dans le ciel Est un don de toi aux
étrangers, A tout animal du désert qui marche sur ses pattes ; Pour la
terre Aimée, Le Nil vient du monde inférieur. Tes rayons allaitent
tous les champs, Tu te lèves, Ils vivent, poussent pour toi. Tu règles
harmonieusement les saisons Tu développement toute ta création. L'hivers a pour
fonction de donner la fraîcheur, La chaleur de faire que les hommes
t'apprécient. Tu crées le ciel au loin, Tu te lèves en lui, Tu embrase de l'œil
toute ta création, Tu demeures dans ton Unité. Tu te lèves en ta forme de
disque vivant Qui apparaît et resplendit, Qui est loin, Qui est proche Tu
extrais éternellement Des milliers de formes à partir de toi-même, Tu demeures
dans ton Unité Villes, régions, champs, chemins, fleuves Tout œil te voit en
face de lui, Tu es Aton du jour sur la terre. Tu t'éloignes, Aucun des êtres
engendrés par toi n'existe Pour ne point contempler toi-même uniquement. Aucun de ceux que tu
engendre ne te voit, Tu résides en mon cœur. Il n'existe pas un autre qui te
connaisse A l'exception de ton fils Akhenaton, Tu le rend connaissant de tes
projets, De ta puissance L'univers vient à
l'existence sur ta main Comme tu le crées Tu te lèves, Il vit. Tu te couches,
Il meurt. Tu es l'étendue durable de la vie, On vit de toi. Les yeux fixent
continuellement ta perfection, Jusqu'à ton coucher, Tu te couches à l'occident
Tout travail s'arrête A ton lever Tu fais
croître toutes choses pour le roi ; Le mouvement s'empare de chaque jambe
Tu mets en ordre l'univers Tu le fais surgir pour ton fils, Issu de ton être Le
roi de Haute et Basse-Egypte. vivant de l'Harmonie universelle, Le maître du
double pays, Fils de Rê, Vivant de l'harmonie universelle Maître des couronnes
Akhenaton, que le durée de sa vie soit grande ! Que sa grande épouse qu'il
aime, La Dame du double pays, Nefertiti, Vive et rajeunisse Pour toujours,
éternellement.
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